Listes thématiques - Figure de style

Publié le par Finally Over

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Listes encyclopédiques et ludiques, illustrées de mots admis au Scrabble.

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Procédé de rhétorique qui modifie le langage ordinaire pour le rendre plus expressif ; chaque figure de style est définie et illustrée par un exemple.

ALLÉGORIE n.f.
Représentation concrète d’une réalité abstraite.
"Ô Mort, vieux capitaine, il est temps, levons l’ancre !"
(Baudelaire, Les Fleurs du mal)
.

ALLITÉRATION n.f.
Répétition de consonnes produisant le même son.
"Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?"
(Racine, Andromaque)
.

AMPHIBOLOGIE n.f.
Construction grammaticale ambiguë qui donne lieu à deux interprétations possibles.
"Les personnes âgées ne devraient pas être autorisées à conduire sur les routes, c'est bien trop dangereux."


ANACOLUTHE n.f.
Rupture de construction grammaticale.
"Le nez de Cléopâtre : s'il eût été plus court, toute la face de la Terre aurait changé."
(Pascal, Les Pensées)
.

ANALEPSE n.f.
Retour sur un événement antérieur au récit en cours.
"Il allait claudiquant, s’étant douloureusement foulé la cheville la veille."

ANAPHORE n.f.
Répétition du même mot en début de phrase.
"Rome, l'unique objet de mon ressentiment ! / Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant ! / Rome qui t'a vu naître, et que ton cœur adore ! / Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore !"
(Corneille, Horace)
.

ANASTROPHE n.f.
Renversement de l’ordre habituel des mots d’une phrase.
"D'amour mourir me font, belle marquise, vos beaux yeux."
(Molière, Le Bourgeois Gentilhomme)
.

ANTANACLASE n.f.
Répétition d’un même mot dans des sens différents.
"Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point."
(Blaise Pascal, Pensées)
.

ANTILOGIE n.f.
Contradiction entre les idées d'un discours.
"Je mentirais si je disais la vérité."


ANTIPHRASE n.f.
E
xpression d’une idée en laissant entendre son contraire.
"C’est du joli !" pour marquer une désapprobation (procédé ironique)
.

ANTITHÈSE n.f.
Opposition de deux termes en soulignant leur contraste tout en gardant leur sens propre.
"Ton bras est invaincu, mais non pas invincible."
(Corneille, Le Cid)
.

ANTONOMASE n.f.
- Transformation d’un nom propre en nom commun et vice-versa.
"Un Harpagon" pour "Un avare".
- Transformation d’une périphrase en nom propre.
"La capitale de la France" pour "Paris"
.

APOSIOPÈSE n.f.
Rupture dans la suite attendue des enchaînements d’une phrase.
"Osez-vous, sans ma permission, ô vous, bouleverser le ciel et la terre et soulever de telles masses ? J’ai envie de vous… ! Mais il faut d’abord apaiser les flots déchaînés…"
(Virgile, L'Énéide)
.

ASSONANCE n.f.
Répétition de voyelles produisant le même son.
"Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant."
(Verlaine, Poèmes saturniens)
.

ASYNDÈTE n.f.
Suppression des particules de coordination dans l'ordre grammatical ou sémantique.
"Ménalque se jette hors de la portière, traverse la cour, monte l’escalier, parcourt l’antichambre, la chambre, le cabinet ; tout lui est familier, rien ne lui est nouveau ; il s’assit*, il se repose, il est chez soi."
(La Bruyère, Les Caractères)
.
*Forme conjuguée en vigueur à l'époque, avant sa rectification par l'Académie française.

AUXÈSE n.f.
Gradation d'hyperboles dont l'intensité mène 
au paroxysme, parfois jusqu'à la négation.
"Elle (il) m'aime un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout."

CATACHRÈSE n.f.
Détournement du sens propre d’un mot.
"Un pied de chaise."


CHIASME n.m.
Disposition de deux groupes de mots dont l'ordre est inversé.
"Valse mélancolique et langoureux vertige."
(Baudelaire, Les Fleurs du mal)
.

ELLIPSE n.f.
Omission volontaire d’éléments nécessaires à la logique du texte.
"Froid, moi ? Jamais !"
(Slogan de Damart)
.

ÉNALLAGE n.f.
Emploi d’une forme grammaticale inattendue.
"Je viens demain."


ÉPANALEPSE n.f.
Reprise du premier mot d'une phrase comme dernier mot de cette phrase.
"L’Homme est un loup pour l’Homme."
(Plaute, Asinaria)
.

EUPHÉMISME n.m.
Atténuation d’une expression choquante.
"Demandeur d’emploi" pour "chômeur".


GRADATION n.f.
Énumération de termes de plus en plus forts ou de moins en moins forts.
"Va, cours, vole, et nous venge."
(Corneille, Le Cid)
.

HENDIADIS, HENDIADYIN, HENDIADYS n.m.
Dissociation d'une expression normalement unique en deux noms coordonnés.
"Penché sur l'onde et sur l'immensité."
(Hugo, Les Feuilles d'automne)
.

HYPALLAGE n.f.
Attribution à un mot de ce qui convient à un autre.
"Un vieil homme en or avec une montre en deuil."
(Prévert).


HYPERBATE n.f.
Inversion de l'ordre habituel des mots.
"Et les Muses de moi, comme étranges, s'enfuient."
(du Bellay, Les Regrets)
.

HYPERBOLE n.f.
Mise en relief d’une idée au moyen d'une expression exagérée.
"Je meurs de faim."


HYPOTYPOSE n.f.
Description animée destinée à faire voir quelque chose au lecteur.
"Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe / Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur."
(Hugo, Les Contemplations)
.

LITOTE n.f.
Figure qui consiste à dire moins pour suggérer davantage.
"Va, je ne te hais point" pour "Je t'aime"
.
(Corneille, Le Cid).

MÉTALEPSE n.f.
Litote de politesse.
"Il a vécu" pour "Il est mort"
.

MÉTAPHORE n.f.
Assimilation de deux termes sans comparatif.
"Et tes mains, feuilles de l’automne."


MÉTONYMIE n.f.
Remplacement d’un élément par un autre qui lui est logiquement lié.
"Une bonne plume" pour "Un écrivain qui possède une bonne plume"
.

OXYMORE, OXYMORON n.m.
Alliance de deux mots contradictoires.
"Cette obscure clarté qui tombe des étoiles."
(Corneille, Le Cid)
.

PARONOMASE n.f.
Rapprochement de mots de sens différents et de sonorités voisines.
"Qui se ressemble s’assemble."


PÉRIPHRASE n.f.
Remplacement d’un terme par une expression qui le définit.
"Le pays du Soleil levant" pour "Le Japon"
.

PÉRISSOLOGIE n.f.
Procédé d'insistance par répétition.
"Puis-je me permettre de prier monsieur de bien vouloir m'autoriser à reprendre mes travaux ?"
(Vian, L’Écume des jours)
.

PLÉONASME n.m.
Répétition de termes superflus.
"Monter en haut."


PRÉTÉRITION n.f.
Procédé par lequel on feint de passer sous silence une chose dont on parle néanmoins.
"Les dictionnaires Le Petit Robert et Hachette, pour ne pas les nommer."


PROLEPSE n.f.
Réfutation anticipée d’une objection.
"Vous me direz : à quoi sert cet appendice caudal ? Mais c'est purement décoratif !"
(Claudel, Théâtre)
.

PROSOPOPÉE n.f.
Procédé par lequel on prête la parole à ceux qui ne l’ont pas.
"Je suis l'impassible théâtre / Que ne peut remuer le pied de ses acteurs."
(Vigny, La maison du berger)
.

REDONDANCE n.f.
Redoublement expressif de l’idée par plusieurs mots.
"Ce qu'il faut à tout prix qui règne et qui demeure / Ce n'est pas la méchanceté, c'est la bonté."
(Verlaine, Sagesse)
.

RÉPÉTITION n.f.
Répétition d’un même mot en début de phrase (anaphore) ou de termes superflus (pléonasme)
.

SYLLEPSE n.f.
Emploi d'un mot à la fois au sens propre et au sens figuré.
- Syllepse de sens : "Vêtu de probité candide et de lin blanc."
(Hugo, Candide).
- Syllepse grammaticale : "La sentinelle laissa passer l'espion ; il s'était endormi."


SYLLOGISME n.m.
Raisonnement déductif fondé sur deux propositions.
"Tous les animaux sont mortels, or tous les hommes sont des animaux, donc tous les hommes sont mortels."
(Aristote)
.

SYNECDOQUE n.f.
Figure de style consistant à prendre la partie pour le tout, et inversement.
"Acheter un vison" pour "Acheter un manteau fait en peau de vison"
.

TROPE n.m.
Emploi d’une expression dans un sens figuré (cf. antonomase, catachrèse, métaphore, métonymie, synecdoque)
.

ZEUGMA, ZEUGME n.m.
Rattachement de deux éléments qui ne peuvent être mis sur le même plan à un terme commun.
"Armé de sa lance et de son courage."


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